son patrimoine

La maison Charlot

Témoiniage de Madame Marie Louise WILLEME, née en 1940, raconte sa première visite dans la maison de son grand oncle par alliance, Emile CHARLOT,  et son parrain.

«  En 1944, je suis entrée, dit-elle, dans la maison qui ne ressemblait pas du tout à la maison où j’habitais. Les toilettes, à droite en entrant, sont sans doute ce qui m’a le plus étonnée. Un WC avec chasse d’eau, un lavabo avec des robinets en « or » avec de l’eau chaude et froide.

 

Les murs étaient recouverts de boiseries d’apparence acajou.

Dans le bureau à gauche, il y avait un téléphone mural avec une manivelle, une bibliothèque et attenant, donnant sur la rue, une salle à manger d’hiver. Sur l’arrière, il y avait la salle à manger d’été donnant sur une véranda ouverte sur le jardin. Il y avait des chiens bergers allemands que Maurice SIDO allaient chercher à Aix la Chapelle. Il y avait dans le jardin les tombes des chiens avec des inscriptions en marbre "A notre bon Zon"

 

Il y avait également dans la maison un chien loup empaillé. Le dernier chien s’appelait Nito ».

A la mort de Maurice SIDO à Buesnos Aires en 1944, le testament déposé chez maître KELLER à Toul indique que les bénéficiaires des biens SIDO-CHARLOT étaient :

 

- L’OHS avec demande de faire une maison pour personnes âgées

- Victor FRACHET  (père de Marie Louise WILLEME)

- Mademoiselle Aline MAMELLE

- Mademoiselle Marie-Antoinette dite "Nénette" MAMELLE (sœur d’Aline)

- Madame HIRSCH, une amie de la famille résidant à Paris.

 

Ces 4 personnes se sont partagé les meubles des propriétés des Cannes et Bainville.

 

Monsieur Emile CHARLOT (maire de 1919 à 1945) gardait la jouissance de la maison de Bainville jusque sa mort.

 

La révolution argentine a compliqué les transferts de fonds et les héritiers n’ont rien reçu des biens détenus en Argentine, sauf l’OHS pour la maison de Bainville et une villa à Cannes.

 

Vers 1947, le père de Marie Louise WILLEME est allé à l’inhumation dans la chapelle du cimetière de Bainville du corps de Maurice SIDO (son cousin germain) transféré d’Argentine. Il est allé également à l’inauguration de la salle Maurice SIDO au préventorium de Flavigny dont le directeur était Monsieur FAU, époux d’Andrée DEMOGEOT (fille de Victor DEMOGEOT).

 

En 2018, l’OHS décida de démolir la maison qui avait servi à héberger des familles (en visite) des résidents dans les premières années de la construction du centre Parisot. N’ayant pas trouvé de bonnes raisons de la rénover, celle-ci servait de squat et était devenue délabrée. Sa destruction laissa la place à un parking.